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Mois sans tabac: tenter le sevrage en équipe

Mois sans tabac: tenter le sevrage en équipe




En novembre 2016, 180.000 personnes avaient relevé le défi de ne pas fumer pendant le «mois sans tabac».
«L’union fait la force». Le vieil adage est au cœur de la deuxième édition du Mois sans tabac, qui débutera le 1er novembre en France. L’objectif est d’inciter les 16 millions de Français qui fument régulièrement à relever un défi de taille: arrêter de fumer pendant 30 jours. Cette année, les volontaires qui voudront participer à l’expérience ne seront pas seuls... mais en équipe, comme l’a expliqué la ministre de la Santé Agnès Buzyn lundi 9 octobre lors d’une conférence de presse.
L’édition 2017 met en effet l’accent sur le collectif. Les participants qui s’inscrivent sur le site www.tabac-info-service.fr seront invités à rejoindre l’une des 17 équipes régionales ou des 16 équipes thématiques. Ces dernières qualifient avec humour les modes de vie des participants (fêtard, pantouflard) ou les définissent par rapport aux types d’aide à l’arrêt choisis (patch, cigarette électronique...). Ces équipes prendront la forme de groupes de discussion sur Facebook. Enfin, il sera également possible de créer sa propre équipe en famille, entre amis ou au sein d’une même entreprise directement sur les réseaux sociaux (Facebook, Whatsapp, etc.).
En parallèle, 12 villes accueilleront un «dispositif itinérant, ludique et interactif», sur le modèle des «fan zones» de supporters, pour «aller à la rencontre des fumeurs et de leur entourage». Il offrira notamment aux visiteurs la possibilité de s’informer, de rencontrer et d’échanger avec un professionnel de santé
Fait marquant, la cigarette électronique est citée par le livret du Mois sans tabac comme un outil d’aide au sevrage tabagique. «Le vapotage peut constituer une aide pour arrêter de fumer ou réduire sa consommation de tabac dans une démarche d’arrêt. Si vous vapotez et ne fumez plus de tabac, vous réduisez vos risques de développer des maladies graves, comme les cancers», peut-on lire dans la brochure.

Plus de tentatives d’arrêt

En 2016, la première édition avait connu un important succès, avec 180.000 personnes inscrites et près de 640.000 kits d’aide à l’arrêt distribués en pharmacie au dernier trimestre 2016, soit «près de 100.000 de plus» qu’à la même période un an plus tôt. Parallèlement, les tentatives médicamenteuses de sevrage tabagique se sont accélérées. Le nombre de bénéficiaires d’un remboursement de substituts nicotiniques a augmenté de 64% au dernier trimestre 2016 (près de 80.000 bénéficiaires contre 48.000 en 2015). Enfin, le site tabac-info-service.fr a reçu 3 fois plus de visiteurs uniques qu’en 2015 soit 1,6 million et l’application de coaching lancée pour l’occasion a fait l’objet de 118.000 téléchargements.
«Le succès de la première édition nous a montré que les Français étaient réceptifs à l’incitation positive dans l’arrêt du tabac. «Mois sans tabac» agit comme un déclic dans l’esprit des fumeurs et doit s’imposer à l’avenir comme le rendez-vous qui les incite à passer à l’acte», souligne François Bourdillon, directeur général de Santé publique France.

Cinq fois plus de chance d’arrêter

Cette campagne nationale, inspirée d’une initiative menée depuis 2012 au Royaume-Uni («Stoptober), doit multiplier par 5 les chances d’arrêter définitivement de fumer chez les personnes qui choisissent de relever le défi. En effet, après un mois d’abstinence, la dépendance au tabac est bien moins forte et les symptômes de manque (nervosité, irritabilité) sont moins présents que lors des premiers jours.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a profité du lancement de la campagne pour annoncer son double objectif pour les années à venir: compter 500.000 fumeurs de moins chaque année et «changer l’image du tabac, l’éradiquer en tant que norme sociale». Par ailleurs, la ministre a rappelé que, chaque année, «250.000 jeunes deviennent fumeurs quotidiens et qu’un tiers des moins de 17 ans fume tous les jours». En parallèle de cette incitation positive, les autorités sanitaires poursuivront les hausses de prix, qui porteront le paquet de cigarettes à 10 euros fin 2020.

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